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Un retour à la vie pas à pas grâce à une réadaptation réussie

Après une attaque cérébrale, Nadja Knuchel ne peut plus voir ni marcher correctement pendant des semaines. Alors âgée de 37 ans, elle se bat toutefois pour reprendre une vie normale et participe même à un marathon à Amsterdam en 2021. Son histoire montre l’importance d’une bonne réadaptation.

Parfois, tout change du jour au lendemain

Le 9 septembre 2015, la vie de Nadja Knuchel bascule: après dix jours de violents maux de tête, plusieurs visites chez le médecin et le chiropraticien, elle se sent à nouveau mal au bureau. En raison de graves troubles de l’équilibre, elle ne peut plus marcher correctement, elle ne voit presque plus rien et ne parvient plus à s’exprimer correctement. 

Heureusement pour Nadja, deux collègues de travail réagissent comme il se doit et composent immédiatement le numéro d’urgence (144)...

...en effet, en cas d’attaque cérébrale, chaque minute compte. «Si je n’avais pas été prise en charge adéquatement et rapidement après mon attaque cérébrale, les conséquences auraient pu être bien pires», déclare Nadja Knuchel.

Il y a bientôt huit ans, la deuxième vie de la Valaisanne, alors âgée de 37 ans, commence. Nadja est victime d’une attaque cérébrale due à une «dissection spontanée», un trouble de la circulation sanguine dans le cerveau qui peut avoir une issue fatale.

 

Jusque-là, elle n’avait jamais eu de problèmes de santé et ne présente aucun facteur de risque comme le tabagisme, l’obésité ou une forte consommation d’alcool. L’attaque la frappe sans crier gare. 

 

Rétrospectivement, il y avait pourtant eu, au cours des semaines précédentes, des indices montrant que quelque chose n’allait plus. Mais qui pense immédiatement à une attaque cérébrale lors de quelques maux de têtes? Un mois avant l’accident, Nadja prend des antibiotiques pour une angine sévère. Il est possible qu’une artère se soit enflammée lors de cette angine, ce qui a finalement conduit à l’attaque cérébrale.

 

Un jour, après une sieste, elle se réveille avec de fortes douleurs au cou, qui deviennent de plus en plus violentes. Son quotidien devient un véritable calvaire. Nadja doit se rendre aux urgences, reçoit à nouveau des

L’attaque cérébrale

Nadja se rend au travail malgré de violentes douleurs. Elle se fait soigner au préalable par un chiropraticien. Il est possible que la forte pression exercée par le massage des points gâchettes sur la tête ait été l’ultime facteur déclencheur de l’attaque cérébrale.

 

Le 9 septembre 2015, les nausées sont plus fortes que jamais: Nadja a envie de vomir, elle a d’abord chaud puis froid, elle ne peut presque plus bouger. Finalement, à la dernière seconde, elle décide dans un ultime effort d’aller voir une collègue à la réception. Nadja remarque qu’elle ne peut presque plus marcher et qu’elle dérive constamment vers la droite. À la réception, ses deux collègues de travail réalisent immédiatement que Nadja ne fait que «bafouiller».

 

Elles appellent immédiatement l’ambulance. Heureusement, car la réactivité et les bons gestes des personnes impliquées sont décisifs en cas d’attaque cérébrale.

Test en cas de suspicion d’attaque cérébrale (modèle BE-Fast)

 

  • La personne a-t-elle tendance à dériver vers la droite ou la gauche lorsqu’elle marche? A-t-elle du mal à marcher en général?
  • La vision est-elle limitée ou les lettres et les objets sont-ils perçus de manière floue?
  • La personne a-t-elle du mal à sourire? Si un coin de la bouche pend, cela indique une hémiplégie.
  • La personne peut-elle tendre les bras vers l’avant tout en tournant les paumes vers le haut? En cas de paralysie, les deux bras ne peuvent pas être levés, l’un d’eux s’abaisse ou tourne.
  • Si la répétition d’une phrase simple n’est plus possible ou si la voix est inaudible, il s’agit probablement d’un trouble du langage.

Voici ce dont il faut tenir compte si vous devez appeler les secours:

Malgré le stress, prenez un moment pour répondre à ces questions:

 

  • Qui est au téléphone?
  • Où se trouve le lieu de l’urgence?
  • Combien de patient/es y-a-t-il?
  • Que s’est-il passé?
  • La patiente ou le patient est-il/elle réactif/ve ou inconscient/e?

 

Important: gardez votre calme

 

S’ensuit un premier examen à l’hôpital Lindenhof où une attaque cérébrale est diagnostiquée, suivi d’une expertise approfondie dans le service Stroke Unit de l’Inselspital à Berne. Un long processus de guérison commence alors pour Nadja.

Après une attaque cérébrale, la réadaptation

Malgré des limitations temporaires de la vue, de la marche et de la parole, Nadja accepte son destin et entame sa phase de guérison avec une volonté remarquable, d’abord à l’hôpital, puis dans un centre de réadaptation. 

 

Les nerfs oculaires de Nadja sont particulièrement touchés. Elle ne peut par exemple pas porter la cuillère à la bouche lorsqu’elle mange. «Je me sentais comme un bébé», dit Nadja.

 

Elle passe environ deux mois au centre de réadaptation de Tschugg, au-dessus du lac de Bienne. Avec une incroyable volonté et beaucoup de détermination, elle apprend à gérer son nouveau quotidien.

 

Pas à pas, elle se bat pour retrouver sa vie d’avant: au début, Nadja se déplace principalement en fauteuil roulant, puis elle reçoit un déambulateur et, enfin, des béquilles; c’est un énorme défi pour elle de réapprendre à marcher et à vivre.

Nadja Knuchel a bénéficié de multiples formes de thérapie au centre de réadaptation

 

  • Physiothérapie 
  • Thérapie sportive
  • Ergothérapie
  • Neuropsychologie
  • Logopédie
  • Conseils nutritionnels
  • Thérapie artistique
  • Thérapie d’activation
  • Service social
  • Atelier de travaux manuels
  • Bilan professionnel
  • Mesures de réinsertion

«Je me suis toujours sentie en de bonnes mains», souligne Nadja.

 

Grâce aux assurances complémentaires Traitements ambulatoires ll et Médecine complémentaire ll ainsi qu’à une assurance complémentaire d’hospitalisation, elle a bénéficié du libre choix du médecin ainsi que de davantage de confort et d’intimité. Des conditions optimales pour une hospitalisation et une réadaptation.

Après la réadaptation, une nouvelle vie, de nouvelles limites

Pour Nadja, un retour à son ancien travail est impossible malgré tous les progrès réalisés: elle est exposée à trop de stimuli, s’affaiblit rapidement, est sensible au bruit.

 

Son corps réagit immédiatement à un excès de stimulation, de bruit et de stress. Un jour, elle s’endort au milieu d’un grand magasin de bricolage bruyant. Aujourd’hui encore, elle a du mal à gérer les stimuli excessifs. Beaucoup de choses, comme la natation, ne sont plus possibles. Elle a toujours besoin de beaucoup de sommeil, mais plus de 16 heures. 

 

En 2021, Nadja décide d’arrêter de travailler. Même si, bien sûr, ce n’est pas tout à fait le cas, puisqu’elle est aujourd’hui CEO et CFO de sa famille et bien plus encore, comme elle le dit en souriant.

 

Elle mène une vie ralentie et heureuse, c’est une femme épanouie et pleine de vie. Et Nadja dépasse ses limites: quelques mois après son attaque cérébrale, elle commence d’abord par de courtes promenades, elle se remet à courir, d’abord tranquillement, puis plus longtemps. Finalement, elle se fixe l’objectif ambitieux de terminer un marathon. En 2021, elle réalise ce rêve.

 

L’histoire de Nadja Knuchel montre l’importance d’une prise en charge médicale rapide, d’une réadaptation intensive et d’une volonté infatigable de se battre pour revenir à la vie. Nadja poursuit son chemin avec persévérance, un pas à la fois!

Comment réagir correctement en cas d’attaque cérébrale (questions et réponses)

Qu’est ce qu’une «dissection spontanée»

Subir une «dissection spontanée» (trouble de l’irrigation sanguine du cerveau pouvant avoir une issue fatale) est très éprouvant. Une attaque cérébrale peut avoir différents symptômes, par exemple: 

 

- des paralysies du visage
- des paralysies des bras ou des jambes
- des troubles de la parole
- des troubles de la vue
- des vertiges importants
- des maux de tête violents

Que se passe-t-il lors d’une attaque cérébrale?

Le cerveau ne reçoit pas assez d’oxygène. Une attaque cérébrale se produit lorsque l’apport sanguin est interrompu dans une zone du cerveau. Les cellules cérébrales environnantes manquent d’oxygène et ne peuvent plus fonctionner. Ainsi, la zone du cerveau concernée ne peut plus exercer sa fonction de contrôle. 
 

Selon l’endroit du cerveau où le manque d’oxygène se fait sentir, on observe des troubles de la parole, de la compréhension du langage, de la vision ou des signes de paralysie au niveau du visage, des bras et des jambes.

C’est pourquoi les symptômes d’une attaque cérébrale sont si variés. Souvent, seule une moitié du corps est touchée par ces difficultés soudaines, car chaque hémisphère du cerveau contrôle le côté opposé du corps. 

Test en cas de suspicion d’attaque cérébrale (modèle BE-Fast)

En l’absence d’oxygène, les cellules cérébrales de la zone touchée meurent très rapidement, ce qui peut entraîner des dommages irréversibles. Il est donc important d’agir immédiatement et de composer le numéro d’urgence 144.
 

Il est crucial d’arriver dans les trois heures dans une clinique spécialisée, où l’engorgement sanguin peut être corrigé.

Signes avant-coureurs d’une attaque

Bon à savoir: Il n’y a aucune différence entre l’attaque cérébrale et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Ces deux termes sont synonymes. 

Une obstruction de la circulation cérébrale de courte durée, appelée mini-AVC, est un signe précurseur fréquent d’une attaque cérébrale. Les symptômes sont identiques, mais ils ne durent que peu de temps et régressent complètement en une journée. Des troubles passagers de la vue ou de la parole ainsi que des signes de paralysie peuvent annoncer une attaque cérébrale et doivent être examinés en urgence.  

 

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